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À la rencontre de Jan Van Eck, CEO : Du macro-investisseur au spécialiste des crypto-monnaies

10 octobre 2023

Temps de lecture 6 MIN

 

Jan van Eck, CEO, a toujours affirmé que la société envisageait l’investissement à travers le prisme macroéconomique. Découvrez son raisonnement et la manière dont cette perspective l’a conduit aux crypto-monnaies.

La riche histoire de VanEck, fondée sur le macro-investissement et une philosophie d’investissement unique, a façonné l’entreprise d’année en année. Dans cette session de questions-réponses, le CEO Jan van Eck nous fait part de son point de vue sur le parcours de la firme, ses stratégies d’investissement et son incursion dans le domaine des crypto-monnaies.

Selon vous, en quoi VanEck se distingue-t-elle des autres firmes de conseil en investissement ?

JAN VAN ECK : Notre stratégie en matière d’investissement s’articule autour des macro-tendances qui influencent les marchés financiers. Contrairement à de nombreuses firmes d’investissement qui se concentrent sur des actions ou des secteurs spécifiques, nous adoptons une vision plus large et examinons les tendances mondiales comme les guerres, l’instabilité politique et les avancées technologiques.

En bref, nous tenons compte des tendances mondiales majeures et évaluons leur impact sur les marchés financiers, ainsi que les opportunités et les risques potentiels qu’elles créent pour les portefeuilles d’investissement. Par exemple, la société a été fondée en partant du principe que les actions internationales (en particulier celles de l’Europe, de l’Allemagne et du Japon, ainsi que de l’Asie) croissaient plus rapidement, surtout après la Seconde Guerre mondiale. Par conséquent, il existait un potentiel de croissance important dans ce domaine qui n’était pas encore totalement intégré dans les marchés traditionnels et qui ne faisait donc pas partie du portefeuille de la plupart des investisseurs.

Toutefois, en tant qu’investisseurs macroéconomiques, nous devons également prendre en compte les risques omniprésents susceptibles de passer inaperçus. En 1968, les États-Unis affichaient de bons résultats économiques. En revanche, leur politique de dépenses publiques importantes et l’expansion rapide de leur masse monétaire suscitaient des inquiétudes. Mon père, John van Eck, a anticipé le risque d’inflation aux États-Unis et a commencé à chercher des moyens de s’en prémunir. Une solution alors inhabituelle était d’investir dans l’or, en raison de son prix fixe.

Il ne faut pas oublier à quel point l’avenir peut être différent de ce que l’on peut imaginer. Personne ne pensait que le prix de l’or pourrait atteindre les niveaux actuels. Les investisseurs passent souvent à côté de ce type de changements spectaculaires, à moins qu’ils disposent de connaissances historiques qui leur permettent d’être ouverts à de nombreuses possibilités.

En parlant de perspectives historiques, nous savons que vous êtes un grand passionné d’histoire. Que peuvent retenir les investisseurs de l’histoire des marchés, et comment leurs connaissances de l’histoire influencent-elles leur philosophie en matière d’investissements ?

VAN ECK : Ce n’est pas évident de prédire l’avenir, mais prendre en compte les probabilités et les résultats potentiels est à la portée de tous les investisseurs. Par le passé, on a pu constater un ensemble de politiques gouvernementales et de résultats économiques qui ne sautaient pas aux yeux à un moment donné. L’histoire peut également nous en apprendre beaucoup sur l’évolution des tendances actuelles.

Par exemple, les voies de chemin de fer, une technologie vitale à l’époque, ont été achevées vers les années 1860 aux États-Unis. Toutefois, on a constaté une forte augmentation de la capitalisation du marché et de la valeur des actions des entreprises ferroviaires avant qu’elles soient tout à fait implémentées. Les investisseurs ont su anticiper les bénéfices potentiels de cette nouvelle technologie, mais investir prématurément peut s’avérer risqué. Même si l’hypothèse de base est correcte, on peut subir des pertes importantes. Les actions relatives aux chemins de fer ont atteint leur maximum avant 1860 et ont ensuite chuté de plus de 50 %, malgré le développement continu de la technologie.

C’est une histoire que je raconte souvent lorsque j’aborde les crypto-monnaies, car il s’agit d’une leçon du passé qui reste pertinente aujourd’hui encore. À l’instar des chemins de fer, les crypto-monnaies ont le potentiel d’être tout à fait révolutionnaires. Toutefois, il est essentiel de faire preuve de prudence face à la volatilité des cycles d’investissement. Même si votre hypothèse d’investissement est correcte, vous pouvez perdre de l’argent en tant qu’investisseur : c’est une leçon à retenir.

Quand avez-vous remarqué le potentiel du Bitcoin pour la première fois ?

VAN ECK : En 2017, je me suis penché de près sur le Bitcoin. Bien sûr, même en 2017, les sceptiques étaient nombreux. J’ai demandé l’avis de mes collègues, mais ils n’avaient pas beaucoup d’informations sur cet actif émergent à l’époque. En écoutant des podcasts et en lisant des livres blancs, j’ai pu acquérir des bases solides concernant la technologie qui sous-tend les crypto-monnaies. Je ne suis pas informaticien, mais je sais comment les ordinateurs et les bases de données sont structurés, ce qui m’a aidé.

À l’issue de ces recherches, j’ai conclu que le Bitcoin avait effectivement le potentiel nécessaire pour être inclus dans notre offre.

Quelle place doivent avoir les crypto-monnaies dans le cadre d’une répartition plus large des portefeuilles des investisseurs ?

VAN ECK : Je pense que les crypto-monnaies présentent différentes facettes et qu’en fonction de l’aspect dont il est question, elles peuvent s’intégrer dans différentes parties du portefeuille d’un investisseur. Je tiens à préciser que ce que je vais dire ne peut pas être prouvé de manière empirique, car il est impossible de prédire l’avenir. Il s’agit davantage d’un modèle que je garde à l’esprit et qui guide ma réflexion.

Tout d’abord, le Bitcoin agit comme un concurrent ou un compagnon de l’or. Cela s’explique par sa valeur de rareté, qui reflète celle de l’or, dans la mesure où elle est indestructible non pas en raison de limites physiques (comme la quantité finie d’or dans le sol), mais en raison des algorithmes qui sous-tendent le bitcoin. Ainsi, il s’agit d’une réserve de valeur et d’une protection contre l’inflation.

Ensuite, au-delà du Bitcoin, les autres crypto-monnaies représentent des applications similaires à tout autre type d’investissement dans la croissance ou la technologie. Qu’il s’agisse de la santé, de la science, des bases de données, de l’informatique en nuage, de la 5G ou de la 6G, ces crypto-monnaies jouent un rôle similaire. Imaginons par exemple que vous déteniez 50 actions, dont 25 pour la croissance et 25 pour la valeur. J’inclurais une petite allocation à ces applications liées aux crypto-monnaies dans l’exposition globale à la croissance.

Dans les deux cas, je pense que vous en avez besoin pour couvrir votre exposition aux actions financières et technologiques. Ainsi, de la même manière que les Argentins préfèrent détenir des stablecoins liés au dollar américain plutôt que le peso argentin qui connaît une inflation de près de 100 %, vous devez allouer une partie de votre portefeuille de croissance à une technologie qui pourrait être un perturbateur important.

Quelles seront les répercussions des crypto-monnaies sur la finance ?

VAN ECK : L’écosystème financier est passé du papier dans les années 1950 aux ordinateurs centraux programmés dans les années 1970. La question est aujourd’hui de savoir s’il est possible de construire un écosystème financier décentralisé.

Ma principale préoccupation concerne la fragmentation du système financier. Les grandes institutions financières travaillent sur des applications de blockchain, mais les blockchains privées seraient identiques aux ordinateurs centraux privés. Par ailleurs, les organismes de réglementation évoluent à des rythmes différents. L’Europe et le Brésil, par exemple, progressent vers l’adoption des technologies de tokenisation et de blockchain afin de réduire les coûts pour les investisseurs. D’autres pays, comme les États-Unis, en sont au point mort.

Les choses évoluent, il faut l’accepter. Nous ne pouvons pas prédire comment elles évolueront, mais nous devons être conscients des fluctuations et les accepter.

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Bitcoin (BTC) est une monnaie numérique décentralisée, sans banque centrale ni administrateur unique, qui peut être transférée d’un utilisateur à l’autre sur le réseau bitcoin pair-à-pair, sans intermédiaire.

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