L’instabilité géopolitique redonne leur place aux investissements dans l’industrie de la défense

Un an et demi depuis le début de la guerre en Europe pour la première fois depuis une génération, la défense est le nouveau secteur de croissance. Après une stagnation, voire une très légère progression pendant des années après la chute du mur de Berlin en 1989, les dépenses militaires connaissent à nouveau une croissance rapide.

Les dépenses militaires mondiales ont augmenté de 3,7 % en termes réels en 2022, pour atteindre un nouveau record de 2 240 milliards de dollars, selon les données du renommé Institut international de recherche sur la paix de Stockholm. Les dépenses militaires en Europe ont connu leur plus forte progression d’une année à l’autre depuis au moins 30 ans. La Russie et l’Ukraine en sont les principaux responsables, mais d’autres pays ont également vu leurs dépenses s'envoler.

Malheureusement, le monde a changé depuis les années où les pays engrangeaient les dividendes de la paix, terme qui désigne les avantages économiques d’une réduction des dépenses de défense. Au contraire, ils augmentent leurs dépenses militaires et les investisseurs ont tout intérêt à s’adapter à une poursuite probable de la hausse de ces dépenses dans les années à venir.

Prenons l’exemple de l’Allemagne, première économie de l’Union européenne. Après des années de sous-investissement, le Bundestag, la chambre basse du Parlement, a approuvé le déblocage d'un fonds exceptionnel de 100 milliards d’euros pour reconstruire l’armée allemande après des années de négligence. En outre, le pays est sur le point d’augmenter son budget ordinaire de la défense d’environ 10 milliards d’euros en 2024¹.

Grâce à ce fonds, l’Allemagne devrait atteindre l’objectif fixé par l’OTAN et ainsi consacrer chaque année 2 % de sa production économique à la défense, ce qui ferait d’elle le troisième pays au monde en termes de dépenses militaires, derrière les États-Unis et la Chine. Mais l’Allemagne n’est pas le seul pays à avoir négligé ses forces armées. De nombreux pays de l’OTAN ont régulièrement dépensé moins que l’objectif de 2 % et s’empressent à présent de rattraper leur retard.

C’est la raison pour laquelle VanEck a lancé son Defense ETF en mars dernier. Alors que les relations géopolitiques se détériorent, la question de la sécurité et de la défense est redevenue l’une des principales préoccupations des États. Notre ETF propose aux investisseurs un accès diversifié à au moins 25 entreprises de technologie de défense de premier plan, à des entreprises de cybersécurité de grande envergure et à des prestataires de services liés à la défense basés dans les pays de l’OTAN ou dans des pays favorables à l’OTAN.
Veuillez également prendre en compte les risques associés avant d’investir.

Notre ETF n’investit pas dans les armes controversées. Il s’agit là notamment des types d’armes interdits par le traité d’Oslo et la convention d’Ottawa.

La guerre en Ukraine nous pousse à nous demander si les entreprises du secteur de la défense étaient des sociétés socialement durables. Les propositions de l’UE en 2021 visant à qualifier la défense de socialement nuisible ont été discrètement abandonnées. Parallèlement, plusieurs investisseurs reviennent dans le secteur. Par exemple, Saab AB, qui fabrique les avions de combat suédois Gripen, a été boudé par les fonds jusqu'en 2022². Depuis, les investisseurs ont réinvesti, reconnaissant que les démocraties doivent posséder des armées fortes si elles veulent dissuader les agressions.

Le cours de l’action Saab et de celle d’autres sociétés de défense a récemment progressé, entraînant une hausse du cours de notre ETF. Les investisseurs reviennent et les carnets de commande se garnissent. Par ailleurs, dans une perspective à plus long terme, la défense est reconnue comme une industrie essentielle qui doit croître et augmenter ses capacités afin de rendre le monde plus sûr.