be fr false false Default

Restez diversifiés et maintenez une position courte

13 août 2024

Temps de Visionnage 11 min 22 s

Ce commentaire peut contenir des déclarations prospectives, qui reflètent notre vision actuelle des conditions économiques et de marché. Celles-ci sont susceptibles d'être modifiées sans préavis et les résultats réels peuvent différer. Les performances passées ne sont pas un indicateur des résultats futurs. Les références à des titres spécifiques ne sont données qu’à titre d’illustration et ne constituent pas une recommandation d’achat, de vente ou de détention de titres. Les informations fournies ne sauraient être considérées comme constituant une analyse complète d’une quelconque entreprise et il appartient aux investisseurs de conduire leur propres vérifications préalables.

Jan van Eck, CEO, met en lumière trois facteurs macroéconomiques auxquels les investisseurs devraient prêter attention, ainsi que les implications de ces observations en termes d’investissement. En savoir plus.

Ceci une information publicitaire. Veuillez consulter le prospectus des fonds et les KID avant de prendre toute décision d’investissement définitive.

Bonjour et merci d’avoir écouté notre vidéo ce matin. Je m’appelle Jan van Eck. Je suis le PDG de VanEck, et je vous propose que nous nous penchions deux minutes sur l'évolution des marchés financiers dans notre perspective macroéconomique. Quelles sont les grandes évolutions des marchés que les investisseurs doivent connaître ?

Restez diversifiés et maintenez une position courte

Tout d’abord, le marché américain des actions – même si nous devrions nous réjouir que le S&P ait progressé de 15,5 % au cours du premier semestre 2024 – est particulièrement faussé. Nous allons passer en revue quelques-unes de ces diapositives que les investisseurs doivent absolument connaître.

Deuxièmement, j’ai parlé de ce que j’appelle le " tour de vis budgétaire de 2025 ", c'est-à-dire le resserrement des dépenses publiques et budgétaire que j'anticipe après l'élection présidentielle et une fois que tout le monde aura pris ses fonctions.

Par ailleurs, la situation de la croissance mondiale est bien meilleure, et s’est nettement améliorée au cours du premier semestre 2024.

Tout d’abord, il s’agit d’une diapositive très déconcertante. Elle montre la croissance des grandes capitalisations par rapport à la valeur des grandes capitalisations sur plusieurs décennies. Nous savons que la croissance a atteint son apogée lors de ce que l’on appelle la bulle Internet de 1999. Mais depuis le début de l’année, vous pouvez constater que la croissance, après avoir connu une excellente année 2021, a progressé de manière spectaculaire par rapport à la valeur, formant le type de distorsions que nous avons connues pendant la bulle Internet. Il s’agit donc d’une perspective pluriannuelle.

Ce tableau est également utile pour comprendre comment on peut avoir différentes périodes de performance et différents types de performance au sein de différents types d’actions. Disons que nous en sommes là. Tout se passe très bien. L'indice S&P est performant parce que les méga-capitalisations technologiques représentent une part importante de l'indice et qu'elles tirent la performance. Et NVIDIA, le fabricant de puces dont je parlerai dans une seconde, est l'un des leaders de cet indice.

Ce qu’il est intéressant de voir, c’est que, sans surprise, au cours de la dernière période, depuis 2014, le NASDAQ a mené la danse – encore une fois, la technologie, puis la capitalisation boursière du S&P, mais à la traîne dans l'indice S&P à poids égal, ce qui signifie en quelque sorte que la moyenne des actions à grande capitalisation est en hausse beaucoup moins importante.

Viennent ensuite, loin derrière, les petites capitalisations, les actions internationales et les actions des marchés émergents.

Ce qui est intéressant, c’est que si vous regardez l’époque des années 2000, la deuxième colonne, la situation est presque entièrement inversée. Les marchés émergents et les actions internationales ont dépassé le S&P à poids égal, de manière spectaculaire, sur cette période. Cela montre en quelque sorte que si vous avez commencé une période où la croissance était très surévaluée, même si ces entreprises technologiques sont en croissance, les rendements boursiers qu'elles vous donnent sont très différents.

La période de l’essor technologique de 1996 à 2000, la dernière colonne, comme vous pouvez le voir à partir des chiffres, affiche des performances très proches des performances récentes.

Nous allons donc nous pencher sur un titre en particulier, celui de Nvidia. Voici donc ici le ratio cours/bénéfice prévisionnel de Nvidia. Ainsi, pour les quatre prochains trimestres, il ressort à 33 fois les bénéfices. Cela signifie qu’il vous faudra 33 années de bénéfices pour récupérer votre argent si vous achetez une action Nvidia aujourd’hui.

Bien entendu, est pricé ici le fait que l'on s'attend à ce que Nvidia poursuive sa croissance. Mais comme Nvidia est aujourd’hui une entreprise de plusieurs milliers de milliards de dollars, je pense que les données ne sont pas criantes. Il s’agit en fait de données pluriannuelles. Nous savons donc que ce type d’entreprises est plus solide en termes de croissance des ventes et de rentabilité – et je parle d’Apple, de Google et de toutes ces entreprises également – que lors de la bulle technologique ou de la bulle Internet de 1999. Il n’en reste pas moins que les valorisations sont très, très élevées. Les performances passées ne sont pas un indicateur des résultats futurs.

Si nous avons un hoquet dans la technologie, et dans les semi-conducteurs en particulier, qui pourrait se traduire par une réduction des marges, il pourrait y avoir un ralentissement de la demande, pas un crash, mais un ralentissement de la demande, ou un certain type de risque autour de la chaîne d'approvisionnement à Taïwan. Tous ces éléments rendraient ces actions très vulnérables et nous avons vu quel type de rendement vous pouvez espérer si cela se produit. Très bien, voilà donc les distorsions entre la croissance et la valeur.

Passons au deuxième sujet, le déficit budgétaire. Ce graphique, les lignes bleues continues, montre que le déficit du budget fédéral atteint des sommets presque inégalés et qu’il est certainement très élevé compte tenu du faible taux de chômage actuel.

Et je pense que c’est essentiellement l’explosion des dépenses publiques qui nous permet de nous sentir si bien. Cela fait grimper les actions. Cela signifie que le consommateur a beaucoup d’argent, relativement parlant. Cela signifie que les entreprises américaines ont un faible niveau d’endettement, relativement parlant. Je pense que cela explique également pourquoi l’inflation est restée plus élevée que prévu et pourquoi la Fed n'a pas assoupli sa position. Ce sont donc autant de choses dont nous avons parlé au cours de l’année ou des deux dernières années. Cela ne nous surprend pas. Ensuite, j'observe certains indicateurs du marché, les prix élevés du bitcoin et de l’or. Je n’en mentionnerai qu’un qui, selon moi, reflète cette incertitude quant aux dépenses du gouvernement américain.

Examinons donc brièvement la position des candidats. Vous pouvez voir ce qui s’est passé durant la mandature Trump, et je dirais ce que nous pourrions avoir sous Harris, même si les choses ne se démêleront pas avant plusieurs semaines.

Tout d’abord, Trump a abaissé l’impôt sur les sociétés à 21 % afin de rendre l’Amérique plus compétitive en tant que base manufacturière. Nous savons que la pression salariale devrait se poursuivre s’il est élu avec le soutien du Congrès. C'est la raison pour laquelle j'ai ajouté cela à la diapositive de titre, parce que si vous avez un gouvernement divisé, il est difficile de prendre des initiatives majeures. Et je n'ai fait qu'énumérer les dépenses qu'il a effectuées au cours de son mandat.

Passons maintenant à Kamala Harris et disons encore une fois, avec le niveau de soutien du Congrès, ce qui s'est passé durant la mandature Biden. Il y a eu environ 3 000 milliards de dollars de dépenses supplémentaires, 800 milliards pour la loi sur la réduction de l'inflation, 280 milliards pour la loi CHIPS et 2 000 milliards de dollars pour le plan de sauvetage américain de 2021. Donc, beaucoup de dépenses supplémentaires, également, qui ont creusé le déficit fédéral.

Nous ne savons pas grand-chose de leurs projets, mais ils ont été un peu plus révélateurs que Trump/Vance jusqu’à présent. Un impôt sur la fortune a été évoqué sur les revenus supérieurs à 100 millions de dollars. Cela ne s’est jamais fait dans l’histoire des États-Unis et serait difficile à mettre en œuvre, mais cela veut dire plus d'impôts.

Et ils ont explicitement déclaré qu’ils augmenteraient les taxes Medicare de 3,8 % à 5 %. Bien entendu, ce chiffre est doublé si l’on tient compte de la contribution de l’employeur. Et ce, pour les salariés dont le revenu est supérieur à 400 000 dollars. Ils envisagent également de réduire les prix des médicaments. Ils n’ont pas de solution explicite au problème de la sécurité sociale.

Donc, les deux candidats ont dépensé beaucoup d’argent. On peut soutenir que si le Congrès est divisé et qu’il n’y a pas de dépenses gouvernementales importantes, ils devraient être en mesure de passer sans changements majeurs.

Les discussions concernant les candidats politiques et leurs politiques potentielles sont basées sur des informations et des analyses actuelles. Ces points de vue ne portent aucune approbation ni opposition de VanEck ou de ses affiliés. Les impacts potentiels des changements politiques sont intrinsèquement incertains et les investisseurs doivent considérer ces facteurs comme faisant partie d’un cadre plus large dans leur processus de prise de décision d’investissement.

Mais si vous regardez la diapositive suivante, cela n’est tout simplement pas possible. En raison des déficits de Medicare et de la sécurité sociale qui se profilent, vous pouvez voir dans ces différents scénarios colorés que la dette des États-Unis augmentera soit de manière démesurée, presque démesurée ou au moins très élevée. Je pense donc qu'ils doivent infléchir la courbe sur ce point, et c'est pourquoi je pense qu'il y aura des pressions.

Je pense que c’est la raison pour laquelle la Fed a été réticente à réduire les taux d’intérêt. Je pense que la volonté était d'en finir avec toutes ces dépenses COVID et les politiques monétaires facilitant celles-ci également. S’ils réduisent les taux d’intérêt, à moins d’une contraction économique sévère, je ne vois pas de baisse importante des taux. Voilà où nous en sommes aujourd’hui. L’avenir nous le dira. Dans le cas de base, le gouvernement devra augmenter les impôts ou réduire ses dépenses dans une certaine mesure, et la Fed abaissera les taux pour stimuler l'économie. La situation ne s'annonce donc pas si mal pour les marchés boursiers et obligataires. Mais il existe un risque que les taux d’intérêt à 10 ans grimpent en flèche parce que le gouvernement ne finit pas par résoudre ces problèmes.

Je l’ai déjà souligné, mais la croissance mondiale, telle que mesurée par l’indice des directeurs d’achat, est devenue solidement positive au début de 2024.

J’en déduis que l’économie mondiale se porte bien. L’Europe est en train de se redresser quelque peu. Les États-Unis continuent de croître à un rythme plus lent. Certains moteurs de croissance, comme l’Inde, connaissent un taux de croissance véritablement très élevé. Pas suffisamment gros pour compter pour le moment, mais tout cela devrait changer. Et j’ai le sentiment, même si les chiffres récents de la croissance chinoise sont ressortis faibles, que ces pays sont plus proches de la fin de la résolution de leurs problèmes immobiliers que du début. Je ne pense donc pas que la Chine soutiendra énormément la croissance mondiale, mais je pense que le reste de l’Asie entraîne le reste du monde, et c'est pourquoi la tendance est à la hausse.

C’est fondamentalement positif pour la demande de produits de base, et nous l’avons constaté au deuxième trimestre de cette année lorsque les prix des produits de base ont commencé à se redresser.

Donc, résumons-nous sur les trois points.

Premièrement, le marché boursier s'est trouvé très faussé à la fin du deuxième trimestre, la croissance surpassant la valeur de manière spectaculaire dans le contexte historique. Nous constatons que des titres comme Nvidia ne sont pas hors normes dans leurs valorisations, mais si l'on sort d'une perspective pluriannuelle.

Deuxièmement, nous constatons que les dépenses publiques sont très élevées. Nous ne savons pas comment l'administration s'y prendra, mais il semble vraiment que le sujet devra être pris à bras le corps après l’élection présidentielle.

Troisièmement, vous constatez une reprise de la croissance mondiale.

Quels sont donc les enseignements que les investisseurs peuvent tirer de ces observations ?

Premièrement, si vous investissez dans des actions, assurez-vous de ne pas être surexposé à l’indice de capitalisation boursière S&P 500. Veillez à détenir des actions à poids égal de grande capitalisation, de moyenne capitalisation, de petite capitalisation et des actions internationales. Diversifiez votre portefeuille d’actions.

À la fin de l’année 2021, j’ai dit que la croissance était tellement surévaluée qu’il fallait en sortir. J'ai moins cette conviction aujourd'hui, mais je pense qu'il est important de rééquilibrer les portefeuilles d'actions, et certains signaux vont dans ce sens, premier point.

Deuxième point, en ce qui concerne les dépenses budgétaires pour vos investissements à revenu fixe, tout devrait bien se passer. Le risque d’une hausse des taux d’intérêt à long terme est faible. Pourquoi prendre ce risque alors que vous bénéficiez de taux d’intérêt élevés à court terme ? C'est donc là que je continue à me positionner.

Enfin, nous constatons que la croissance mondiale s’accélère. C’est une bonne chose pour les produits de base. On pourrait dire, mais je ne veux pas être définitif sur ce point, qu’au cours des dernières semaines, entre la fin du mois de juin et le début du mois de juillet 2024, un changement de régime pourrait d'être opéré. Ce n’est pas impossible à imaginer.

Merci d’avoir écouté.


Informations importantes

À titre indicatif et promotionnel uniquement.

Les informations contenues dans cette vidéo sont uniquement destinées à fournir des informations générales et préliminaires aux investisseurs. La vidéo ne doit pas être interprétée comme faisant la promotion d’un produit spécifique ni comme un conseil en matière d’investissement, de droit ou de fiscalité. VanEck n’assume aucune responsabilité quant à toute décision d’investissement, de désinvestissement ou de conservation prise par l’investisseur sur la base de ces informations. Les opinions sont actuelles à la date de publication et sont susceptibles de changer en fonction des conditions du marché. Certaines déclarations contenues dans le présent document peuvent constituer des projections, des prévisions et d’autres déclarations prospectives, qui ne reflètent pas les résultats réels. Les informations fournies par des sources tierces sont considérées comme fiables. Leur exactitude ou exhaustivité n'a pas été vérifiée par un organisme indépendant et elles ne peuvent être garanties.

Toutes les informations sur les performances relèvent du passé et ne garantissent pas les résultats futurs. L’investissement est soumis à des risques, notamment la perte éventuelle du capital. Vous devez lire le Prospectus et le DICI avant d'investir. Ces informations et d’autres informations sur VanEck sont disponibles sur le site de www.vaneck.com.

Aucune partie de ce document ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit, ou référencée dans une autre publication, sans l'autorisation écrite expresse de VanEck.

© VanEck